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La longue marche d'un peuple

Un peu d'histoire
L’origine du peuple tzigane est et restera longtemps un mystère. L’absence de tradition écrite ne permet aucune précision et laisse la fantaisie et la poésie prendre le pas sur la réalité. Et voir ce peuple tirer ses racines des descendants de Tubal Caïn ancêtres des forgerons ou de quelques Princes d’Egypte comme on les nommera en France pendant des siècles, demi Dieu, issus d’Isis et Osiris...
Pourquoi pas les fils de Ketura concubine d’Abraham ou quelques rescapés d’une tribu d’Israël ?
Toutes ces hypothèses vont au cours des siècles accentuer la crainte et le mystère qui entoure ce peuple. On peut appeler cette période «la préhistoire tzigane». Il fallut attendre le 10e siècle pour avoir des textes écrits relatifs a la présence des tziganes.

En effet, le poète persan «Ferdousi» raconte que 12 000 Lorris, nom donné aux tziganes de Perse, sont offerts par le Roi Barangar à son peuple bien aimé qui se plaint de ne point se réjouir comme la noblesse.
Ces «Lorris» ont pour rôle de faire de la musique, de chanter, danser et de distraire le peuple. Ferdouzi raconte que le roi donna aux tziganes des bœufs, des ânes, du blé et des semences. Les Lorris mangèrent les bœufs et la semence et se présentèrent l’année suivante devant le roi qui leur dit: «Puisque c’est ainsi allez maintenant avec vos ânes, parcourez la terre, jouez de la musique et dansez»...
Depuis ce jour, les Lorris errent dans le monde sans pouvoir se fixer.

Au 17e siècle, les savants reconnaissent l’origine indienne de la langue parlée Tzigane. Ils classent le Romanes parmi les langues Indo-européennes.
L’allemand Rudiger et l’Anglais Brayant, au même moment, constatent que les divers dialectes parlés par les Tziganes ont empruntés beaucoup au vocabulaire Indien (sanskrit) et se rattachent au groupe des langues indo-européennes.
Ces constatations permettent de suivre le cheminement de cette longue diaspora, par les traces qu’ont laissés les mots empruntés au vocabulaire des divers pays traversés. La base de la langue tzigane est donc le Sanskrit et le Farsi.

Le mot «Tzigane» est, pour nous Européens, le mieux approprié pour désigner l’ensemble des divers groupes que l’on rencontre en occident. D’autres appellations telles que : Boéhemiens, Romanichels, Egyptiens, Tartares, Voyageurs, Manouches, Tinkers... sont des termes plus locaux. L’origine du mot «tzigane» vient du greco-byzantin (10e et 11e siècle) «Astinganos» qui désignait une secte manichéenne et mystérieuse. Les tziganes de l’empire byzantin, diseurs de bonnes aventures et jeteurs de sorts étaient assimilés a cette secte.

«Atsinganos» a donné Tsinganos en Grec, chinguenes en Turc, Cigan en Bulgare, Cygan en Polonais, Cziganyok en Hongrois, Zigeuner en Allemand et Suédois, Zingaro en Italien, et Tzigane en Français...
Le terme «Gypsies» (Anglais) vient du Grec «Giftos» (Egyptien), les tziganes s’installèrent longtemps en Grèce dans une province du sud Péloponèse appelée «Mikri Gyfti», petite Egypte qui donna plus le nom d’Egyptien aux tziganes de France. Gyftos est aussi la racine du mot Gitanos en France et en Espagne.

Histoire d'une diaspora
DE L’INDE A LA PERSE
Si l’origine indienne des «Tziganes» est admise par de nombreux savants tziganologues, sa préhistoire reste encore un mystère. L’époque des premières migrations vers l’ouest est incertaine. Le nom de «Roms», terme utilisé par les tziganes pour se designer eux-mêmes et qui signifie «homme», tire son origine du mot indien «Dom», qui désigne un conglomérat de tribus très répandues et connues anciennement.

Certains noms désignant les tziganes en Iran proviennent de noms de tribus indiennes telles que «Zott» qui viendraient de «Jats» nombreux au «Punjab». Les «Lorris» Persan seraient les «Nourris» de l’ancienne ville de «Aror», les «Sintis» descendraient des plaines qui bordent le fleuve «Sind» au Pakistan.
A ce jour, en Iran vivent les Zargar, au nombre de plus de 20 000, répartis dans plusieurs villes et villages.

Notons parmi les «Romane Chave», Tziganes d’Europe, des liens culturels, morphologiques, artistiques, artisanaux, linguistiques, musicaux avec les divers groupes des Tziganes de l’Inde. Ce n’est donc pas une population entière qui a émigré de l’Inde vers l’Occident.

Loin de nous la pensée de spéculer, mais avant leur entrée en Inde, les Tziganes n’auraient-ils pas une origine plus lointaine et inconnue jusqu'à ce jour ?
Certains pourraient voir leurs origines parmi les fils des concubines d’Abraham. Ceux-ci, aux moments du partage de son héritage, par Abraham, auraient été envoyés vers l’orient et le pays de leur père, la Chaldée (Genèse 25 v 5&6). S’ils apprirent le monothéisme par Abraham, c’est certainement en Chaldée que ces tribus nomades apprirent la divination et l’astrologie. La langue Tzigane dans ses racines est très proche du Farsi (origine de la langue Perse). L’évolution des mots Lom, Dom qui deviennent Rom est aussi d’origine Perse. La question reste posée et demeure sans réponse.

Les raisons qui poussèrent les tziganes vivant en Inde et au Pakistan à quitter leurs territoires pouvaient être diverses : conflits internes, guerres, situations économiques, famines, envahisseurs, déportations, grands mouvements migratoires de populations d’Est en Ouest... On ne peut faire que des spéculations.

Leur habileté reconnue de forgeron, leur talent de musicien, danseur, et la chiromancie, devaient permettre à ces nomades de subvenir à leurs besoins au sein de n’importe quelle population. Leur présence en Iran enrichi le «Romanes» (Langue tzigane). Ils empruntent de nombreux mots au vocabulaire persan. Les «Koulis» (Tzigane d’Iran) sont nombreux aussi en Irak, Syrie, Jordanie, Liban et Israël, où ils porteront le nom de «Nourri». Plus haut vers le Nord, en Arménie et au Caucase, les «Doms» seront les «Loms» et deviendront les «Roms» d’Occident.

D’ORIENT EN OCCIDENT
C’est au 11e siècle qu’ils franchissent probablement le Bosphore et pénètrent en Europe. Leur présence en Grèce est signalée par des moines pélerins qui parlent «d’Egyptiens» vivants sous des tentes et dans des cavernes. Ils empruntent au vocabulaire hellénique de nombreux mots que l’on retrouve encore aujourd’hui.
C’est au 14e siècle qu’ils passent massivement les Balkans et pénètrent par groupes successifs en Europe de l’Est.
Plusieurs vagues d’émigrations vers l’ouest eurent lieu avant cette période, mais les traces historiques n’apparaissent que peu précises.
En 1416, les tziganes se signalent en France.
- Le 22 Août 1419, les «Egyptiens» arrivent à Chatillon en Savoie.
- Le 11 Octobre 1421, ils sont à la porte d’Arras.
- Le 17 Août 1427, ils se présentent aux faubourgs de Paris qui à cette époque est occupé par les Anglais.

C’est vers 1420, après avoir traversé le midi de la France, qu'ils pénètrent en Espagne, se réclamant de la protection du Roi de France et du Pape.
A la fin du 15e siècle, les «Gitans» (tziganes d’Espagne) s’étaient répandus dans tout le royaume ibérique et au Portugal.
Plus tard, ils franchiront le détroit de Gibraltar et pénètreront en Afrique du Nord, contrairement à certaines hypothèses qui laissaient entendre la venue des «Tziganes» par l’Egypte, La Libye et le Magréb, pénétrant ainsi en Espagne par le Sud.
- En 1505, ils entrent par voie de mer en Scandinavie ou ils prennent le nom de «Tartares» jusqu'à ce jour.
- En 1559, de Suède ils sont en Finlande. Une émigration se fera plus tardivement depuis les Pays Baltes. La place manque pour parler de la diaspora des «Tziganes» vers la Russie au cours du 15e et 17e siècle.
Au 17e siècle des «Roms» de Moldavie s’installent à Moscou. En 1721,ils sont signalés en Sibérie, désirant passer en Chine qui les refuse.
La crainte qu’inspirait ces nomades engendrait souvent la méfiance et la haine.

Une histoire pleine de larmes
Tout au long de leur diaspora, les «Tziganes» durent endurer la persécution, la déportation et l’extermination. L’histoire elle-même relate avec force et témoignage les récits horribles, les humiliations et les tortures que subit ce peuple.
Les mesures de bannissements étaient prises dans la plupart des pays d’Europe. L’embarquement forcé, la déportation aux colonies d’Afrique ou des Amériques, les galères, étaient le lot des familles entières de «Romanichels».
- En 1749, en Espagne, une grande rafle permis la capture de 12 000 «Gitans».
- En Angleterre, on pendait un «Gypsy» aux portes des villes pour dissuader les troupes nomades de s’installer aux abords des cités.
- En France, la déclaration de 1682 donne ordre «d’attacher» aux chaînes des galères tous les «Romanichels» errants.
- Plus tard en 1802, au Pays Basque, plus de 500 «Bohémiens», hommes, femmes et enfants sont raflés et déportés en Louisiane par la France.
- Les «Travellers» (Voyageurs)des USA sont issus de ces déportations organisées par la France et l’Angleterre, qui enverront aussi des milliers d’entre eux en Australie.
- Plus tardivement, les «Roms» d’Europe Centrale et de Russie émigreront volontairement vers l’Amérique du Nord et du Sud.
- La Suisse n’est pas exempte d’attitude agressive à l’égard des Tziganes. A Lucerne, en 1471, elle interdit aux «Zigüner» de demeurer sur son territoire. Les peines sont sanglantes : le piloris, le fouet, le marquage au fer, l’emprisonnement.
Des chasses aux Tziganes furent organisées et une récompense était donnée à l’abattage.
Plus proche encore, en 1926, en Suisse, on met sur pied des mesures qui visent à faire disparaître le nomadisme par le dénombrement des familles et l’éducation forcée des enfants placés dans des familles de non-tziganes. Cette action appelée «enfant de la grande route de pro-juventut» était inspirée par la théorie néo-nazi de Riter.
Le Docteur Robert RITER dirigeait l’unité de recherche sur l’hygiène raciale, il était en possession de 30 000 dossiers sur les Tziganes suisses et son idéologie était la suivante : «Pour les nazis convaincus, les Tziganes sont une menace pour le peuple Allemand et doivent être considérés comme des ennemis».
Les Tziganes même s’ils n’avaient commis aucun délit, étaient visés par cette loi.

Le rapte des enfants tziganes
C’est dans ce contexte que débuta l’entreprise Pro-juventut, mandaté du conseil fédéral Helvétique. Monsieur Motta était alors Président de la Suisse. Le fondateur de l’œuvre, le Docteur Alfred Siegfried, exprimait clairement ces objectifs.
«Nous avons décidé de vaincre le mal du nomadisme dans sa racine par des mesures éducatives. Pour mener cela à bien, il faut retirer les enfants de l’influence pernicieuse de leurs familles, et ainsi supprimer la présence parentale».
Le mode de vie des Tziganes dérangeant l’ordre sédentaire, il faut par conséquent trouver tous les moyens de l’anéantir. Les nazis optent pour la solution finale. La Suisse choisit l’anéantissement en douceur, les résultats s’obtiennent à long terme. Oter les enfants du milieu parental conduit à venir à bout du fléau du nomadisme.
Ce n’est qu’après les révélations indignées de la revue «L’Observateur» que l’action cessa en 1972, à la demande des tziganes eux-mêmes.
Les choses en Suisse n’ont guère évoluées en ce qui concerne les conditions de vie et les droits des tziganes.
Les textes et chroniques ne manquent pas pour raconter les souffrances subies par les tziganes qui durent, au cours des siècles, endurer le racisme et la xénophobie, mais il serait malhonnête de passer sous silence ceux qui ont été protecteurs et bienfaiteurs des tziganes.
Des seigneurs et Barons de Bohême recevaient dans leur domaine des familles entières de tziganes pour les soustraire aux massacres organisés.

Un génocide sans précédent, un holocauste ignoré
Pendant la dernière guerre 39-44, avec parfois la complaisance et l’aide des gouvernements et des populations, les rafles successives de milliers de «Tziganes et Voyageurs» dans toute l’Europe eurent pour conséquence la déportation et l’extermination de près d’un million d’entre eux dans les camps de la mort nazis. Les expériences médicales conduites par le Dr. Menguele ont accentué l’horreur et l’humiliation que les tziganes durent subir : stérilisation, mutilation...
Ils ne peuvent oublier Auschwitz, Dachau, Buchenwald...
Ce fût un des plus grand ethnocide de notre siècle.
«Celui qui ne reconnaît pas nos morts ne reconnaît pas nos vivants, l’oubli est la plus grande des vengeances». Citation du discours du 29 mai 1991 à la commission de Bruxelles.
Aujourd’hui les choses n’ont guère changé. Les Tziganes subissent régulièrement des agressions, discriminations, humiliations : rejets et injustices de toutes sortes. Ils deviennent de plus en plus gênants et indésirables pour les populations et les pouvoirs publics, servant parfois de boucs émissaires pour les xénophobes.

Roumanie ou l'histoire des souffrances d'un peuple
LA TRISTE PERIODE DE L’ESCLAVAGE
Pour les Tziganes de Roumanie, tout à commencé au 13e siècle.
C’est en hommes libres que les Roms arrivèrent en Valachie et en Moldavie. Très rapidement, les Seigneurs Valaques et Moldaves commencèrent à réduire les Tziganes à l’esclavage. Des mesures sévères étaient prises par les propriétaires terriens, les princes et les monastères à l’encontre des Rom.
Beaucoup alors cherchèrent déjà à fuir vers l’Ouest. D’autres, confrontés à la cruauté, s’enfuirent se cacher dans les montagnes Carpates.
C’est sous le règne de Rudolf IV (1331-1355) que l’on découvre les premiers récits sur l’esclavagisme Tzigane. Les Roms sont alors enregistrés comme étant la propriété des nobles, du clergé monastique ou des propriétaires terriens.
Mais c’est sous le règne de Basile le Loup (1634-1654) qu’une loi concernant les esclaves Tziganes est promulguée. En 1500 le terme roumain «Tzigan» devient synonyme de «Rob» qui veut dire esclave.
A cette période on pouvait classer les esclaves tziganes en différentes catégories :
Les esclaves des paysans, des maisons, des nobles, des monastères et de l’Eglise.
Le code pénal de Valachie cite les articles suivants :
- Les Tziganes naissent esclaves,
- Tout enfant né d’une mère esclave est esclave,
- Tout propriétaire a le droit de vendre ou de donner ses esclaves,
- Tout Tzigane sans propriétaire est la propriété du prince,
- Les mariages légaux ne peuvent avoir lieu entre les personnes libres et les esclaves,
- Les mariages entre esclaves ne peuvent avoir lieu sans le consentement du propriétaire,
- Enfin le prix d’un esclave doit être fixé par le Tribunal, selon son âge, sa condition et sa profession.
Les Tziganes sont vendus et achetés à des foires aux esclaves. Au 19e siècle, le prix d’un esclave étant, en général, d’une pièces d’or par kilo, sans égard aux liens familiaux.
"Il n’était pas rare de voir, dans les rues, des êtres humains aux pieds et mains enchaînés, certains portant des anneaux de fer autour du cou. Ils étaient fouettés, privés de nourriture, maintenus nus dans la neige ou dans les rivières gelées. On arrachait la femme à son mari, on arrachait les enfants des bras de leurs parents et on les vendait aux quatre coins de la Roumanie" (Citation de Kogalniceanu 19e).
Au 19e siècle, on pouvait dénombrer plus de 400 000 esclaves tziganes. Certains se révoltaient et formaient des bandes.
Il fallut attendre le 23 décembre 1855 pour que l’esclavage des Tziganes devienne illégal en Moldavie et le 8 février 1856 en Valachie. Mais ce n’est qu’en 1864 que l’esclavage et le servage sont définitivement abolis en Roumanie.
Les «Roms» ne peuvent oublier qu’en Roumanie, en 1841, l’abolition de l’esclavage fut déclarée après 20 ans de souffrance. Les Tziganes bénissent les noms des princes Michel Sturdza et Alexandre Gichka, qui furent les artisans de leur affranchissement.
Hélas, encore aujourd’hui, dans l’esprit de nombreux Roumains, les Tziganes sont toujours regardé comme des sous individus.

LA MARCHE DE LA HONTE
Après cette triste période de l’esclavage tzigane, les souffrances des Rom continuèrent et dès le début du 20e siècle, où les choses recommencèrent à s’aggraver. Dans les années 20 la situation économique se détériore en Roumanie. Une atmosphère raciste se développe dans le pays. Des pogroms à l’encontre des Juifs et des Tziganes font leur apparition dans diverses villes.
«Il faut lutter contre le péril tzigane d’appauvrissement génétique du peuple roumain» (Ion Facaoaru partisans des thèses nazis de Ritter).
En 1941 la Transnistrie était annexée à la Roumanie, et cette même année est décidée la stérilisation des femmes tziganes. En mai 1942 Ion Antonescu, chef du gouvernement, ordonne le recensement de la population Rom, 208 700 Tziganes sont enregistrés. Le 1er juin commence la déportation des Roms nomades en Transnistrie. Les ordres précisent de ne pas informer les Roms de leur destination.
«En une semaine, ils étaient 15 000 à arriver dans un état incroyable de misère. Il y avait beaucoup de vieillards, certain étaient nus» raconte un témoin.
Le 12 Septembre 1942 commença la déportation des Tziganes sédentaires. Ils sont déportés en train, hommes, femmes et enfants. Ils ne sont autorisés à ne prendre qu’un seul bagage à main. Tout le reste est confisqué (maisons, terrains, bétail…). La rafle des Roms sédentaires durera huit jours. Tout cela sans ménagement et avec violence. Seules les familles de ceux qui sont soldats éviteront la déportation.
En Transnistrie les conditions de vie sont désastreuses : famine, froid et typhus font des ravages. Ceux qui cherchent à s’évader sont abattus. Certains sont complètement nus, même l’hiver. On estime à 35 000 le nombre de Tziganes morts en déportation.
Si la Roumanie a depuis peu reconnu sa part de responsabilité dans la déportation et la mort de plus de 300 000 Juifs roumains, elle n’a jamais voulu, jusqu’à ce jour, reconnaître sa responsabilité dans la déportation et la mort des 35 000 Tziganes.
Ion Antonescu, chef du gouvernement d’alors, est encore aujourd’hui pour certains Roumains un héros national, mais il est pour tous les Roms un criminel de guerre qui a sur ses mains le génocide Tzigane.
Plus récemment en 1965, après que Nicolae Ceausescu ait pris le pouvoir, il confisqua tous les bijoux et objets de valeur des familles Rom. 80% des enfants des «orphelinats mouroirs» étaient des enfants tziganes, et on peut évaluer à 50 ou 60% le taux de mortalité dû aux conditions de vie dans ces établissements : minimum de soins et d’attention, épidémies de sida, d’hépatites et de choléra provoquées par un matériel de transfusion non stérilisé.

DEPUIS LA REVOLUTION
Après décembre 1989, qui voit la chute du dictateur Ceausescu, commence une période de racisme et «d’anti-Tziganisme». Dès lors une campagne anti-rom se manifeste dans toute la Roumanie.
Des pogroms ont lieu : le 24 décembre 1989, à Virghie, deux Tziganes sont assassinés et des maisons sont brûlées, à Turulung 36 maisons Tziganes sont incendiées le 11 janvier 1990, 5 maisons sont incendiées à Reghin le 29 janvier, quatre Roms sont assassinés et six maisons brûlées à Lunga le 5 janvier, à Adereni en 1993, 4 morts et 14 maisons sont brûlées, à Sabolciu le 13 mars une quinzaine d’hommes armés de battes de base-ball attaquent le quartier Tzigane et le 8 mai 2002, 200 supporters de foot attaquent un quartier Tzigane à Bucarest, en criant «les tziganes, hors de Roumanie»... Les 13 et 15 juin, les mineurs arrivés à Bucarest répriment une manifestation anti Iliescu et se dirigent vers un campement de Tziganes de la banlieue. Le campement sera brûlé, les hommes battus et des femmes violées sous les yeux de la police indifférente.
Violences policières, politique municipale dans le seul but de chasser les Roms de la ville, ségrégation dans les écoles et à l’embauche, discrimination dans l’accès aux soins et aux aides sociales, articles de presse et journal télévisé présentant les Tziganes comme des délinquants... Des slogans affichés régulièrement traduisent la propagande anti-Roms : «Mort aux Tziganes» ou «Les Tzigane hors de Roumanie».
On comprend mieux la détresse de ce peuple et les raisons qui les poussent à fuir un pays hostile où le racisme existe encore aux portes de l’Europe.

La Roumanie, où vivent près de 3 à 4 millions de tziganes (soit près de 15% de la population), tient la palme de l’intolérance.
Population tzigane très urbaine, marquée par la pauvreté, vivant souvent en ghettos, avec un travail dur, sale et mal payé et une jeunesse désoeuvrée, qui livrée à elle-même, s’enfonce dans une délinquance croissante.
Plusieurs centaines de «Roms» des pays de l’Est fuient la misère et l’intolérance pour trouver refuge en Europe Occidentale. Mais leur arrivée suscite la crainte et le rejet, ils sont refoulés sans ménagement vers leur pays d’origine, qui ne peut faire face à ce problème de retour et place les gouvernements dans une situation conflictuelle.
En ce qui concerne les Tziganes, les droits de l’homme sont trop souvent bafoués. La plupart des Etats d’Europe tentent de se débarrasser des Tziganes en les expulsant.

L’IDENTITE TZIGANE
Même si le métissage existe, les tziganes restent un peuple avec ses racines, sa culture, son identité, sa langue, choses que les nations lui ont longtemps refusé : « a reconnaissance d’une minorité n’implique t-elle pas avant tout le maintien de son identité culturelle ?»
Le refus de cette reconnaissance n’est-il pas un ethnocide déguisé ?
On distingue plusieurs groupes qui se divisent eux-mêmes en sous groupes.
Leurs caractéristiques apparaissent pour diverses raisons.
Influence du pays dans lequel ils ont séjournés, période de leur entrée en Europe, activités professionnelles...

Les Sintis
Appelés aussi Manouches en France. On pense que ce groupe serait le premier arrivé en Europe après un passage en Grèce. Leur long séjour en Pays Germanique influence profondément leur dialecte. En Allemagne ils sont appelés «Gachkéné Sintis» mot qui tire certainement sa racine du Yedich (Juif Allemand) Achkenaz qui désigne les peuples du Nord et de Baltique.
Les «Praïstikés Sintis» sont aussi des tziganes, le mot «Praïso» signifiant Prusse. Plus au sud, sous l’influence Latine, les «Sintis Piémontais» ont enrichis leur vocabulaire d’Italien. Les «Valchtikés Sintis» sont ceux du «Valcho», terme utilisé pour désigner la France. Le mot «Sintis» tirerait son origine des plaines qui bordent le fleuve «Sind» du Pakistan.
Les noms de familles, empruntés aux populations autochtones, sont proches des pays de séjours :
- Reinhard, Hoffmann, Weiss… pour les Gachkénés, Praïstiké et Manouches.
- Bouglioni, Béloni, Mikiléti, Moréni… pour les Piémontais.
- Lafleur, Loubet, Roger… pour les Valchtikés.
Les Romanichels et Travellers d’Angleterre sont à intégrer ethniquement aux groupes des Sentis et portent des noms relatifs à leurs habitudes de séjours : Scottish, Irish, Welch…

Les Romas
Arrivés plus tardivement en Europe, ils se séparent avant de passer le Bosphore. Certains montent vers la Russie, traversant l’Arménie et le Causse. D’autres, après un séjour en Grèce, passent les Balkans et s’installent en Europe de l’Est.
Les romanes (Langues Tziganes) sont riches en Grec, Roumain, Hongrois, Slave et Russe. Les sous groupes sont nombreux parmi les «Roma» : «Kaldérach, Lovari, Tchourari, Boyach,Matchoya, Tjambasi, Ruski Roma»…
Chaque groupe a sa caractéristique, ses activités artisanales, musicales…
Il est évident que ces sous groupes sont le résultat des influences de pays traversés. Par exemple, les ’Xolanané’ sont des Roma qui vécurent sous l’influence de pays musulmans (Turquie, Bulgarie, Macédoine, Albanie et Grèce). Tout comme les Loulis d’Asie Centrale.
En général, les noms de famille des Romas sont de consonance slave. Dimitrevisch, Maximoff, Kralovitch, Taïkom…
Le groupe des Roma est le plus répandu dans le monde, depuis la Sibérie jusqu’aux confins de l’Amazonie.

Les Gitanos
Contrairement à certaines hypothèses, les «Gitanos» ne sont pas entrés en Europe par l’Egypte et l’Afrique du Nord mais plutôt par le midi de la France et l'Espagne, via les Pyrénées, au 15e siècle. Leur installation dans les différentes provinces d’Espagne va définir les sous-groupes auxquels ils se rattachent : Catalans, Aragonais, Castillans, Andalous…
Leurs langues, le ’Kalo' (qui signifie noir), a les mêmes racines que les groupes précédents. Ils peuvent se comprendre entre eux malgré l’apport important d’Espagnol dans leur vocabulaire.
Si les tziganes d’Espagne ne parlent aujourd’hui que très peu le «Romanes» cela vient du fait qu’au 17e siècle la pratique du «Kalo» était strictement interdite. On coupait la langue à toute personne parlant ce dialecte.
On rencontre des «Gitanos» dans le midi de la France, dans toute l’Espagne, au Portugal et en Afrique du Nord. La présence nombreuse de «Gitanos» en Amérique du Sud vient de la déportation massive de ces familles au 17e siècle par l’Espagne et le Portugal.

Les Yéniches ou Tinkers
Faut-il assimiler ce groupe ethnologiquement aux « Tziganes » qui sont d’origine Indo-européenne ?
Ils ont des liens avec eux : nomadisme, quelques mots de Romanes dans leur dialecte qui est beaucoup plus proche d’un patois Allemand et du Yédiche.
Certains racontent poétiquement que les Yéniches seraient issus de mariages entre Tziganes et Juifs de la diaspora vivant en Prusse Orientale.
Pour la plupart, les Yéniches sont semi-sédentaires, vaniers, ferrailleurs, brocanteurs…
Les yéniches sont morphologiquement différent de l’ensemble des populations Tziganes.
En Angleterre et en Irlande, ils forment le groupe des voyageurs appelés "Tinkers".

LA FAMILLE
Comme nous le relations plus haut, il apparaît que le sens de la famille reste et demeure un facteur important pour l’équilibre du peuple tzigane. Les personnes âgées, respectés, entourés, demeurent l’autorité patriarcale incontestée.
Ils restent la charnière forte qui sert de lien entre les membres de la famille.
Il n’est pas rare de voir des groupes importants de caravanes, formés de la même famille, stationnés ensemble autour des anciens.
Si même l’esprit de clans ou de tribus existe il n’en est pas moins vrai que chaque foyer a sa propre autonomie.
Le père reste l’autorité incontestée de la cellule familiale et l’esprit "macho" de l’homme ne permet pas le changement du rôle de la femme, celle-ci restant l’épouse et la mère.
Les enfants jouissent d’une grande liberté, faiblesse et indulgence de la part des parents «l’enfant est roi». Ce comportement s’explique par le mode de vie, l’esprit tribal, la précarité, la promiscuité et le nombre abondant des enfants dans les familles tziganes et voyageurs.
Les statistiques démontrent que le taux le plus important de jeunesse se trouve en milieu tzigane par une démographie croissante. La moyenne étant de cinq à dix enfants par famille.
L’adolescence et la maturité sont précoces aussi bien chez les garçons que chez les filles, et il n’est pas rare de voir des jeunes filles de 13 et 14 ans déjà mariées dans certains groupes.

LE MARIAGE
Il varie selon les groupes, chez les Sintis et voyageurs après consentement mutuel, les deux jeunes prétendants se «nachave», c'est-à-dire partent ensemble. Après quelques jours les jeunes mariés retournent vers leurs parents qui organisent une fête pour rendre officielle cette union.
Chez les Roma et les Gitanos, il est de coutume que demande soit faite. L’oncle servira d’intermédiaire et négociera les modalités et conditions du mariage (dote, engagement…).
Ces groupes perpétuent certaines coutumes dont les origines trouvent leurs racines dans la Bible, et qui consiste à constater la virginité de la fiancée, coutume appelée «Diklo» qui signifie «foulard».
Il est à constater que si le mariage n’est pas toujours légalisé administrativement, il n’en demeure pas moins qu’au travers du respect de la cellule familiale et de la tradition, le divorce et la séparation n’apparaissent que très rarement. L’infidélité conjugale est sévèrement sanctionnée.

LA MORT
Parmi les traditions importante en milieu tzigane, liées aux souvenir, les défunts sont entourés d’un grand respect. Le «moulo» (défunt) sera encore le moyen de rassembler les familles et les amis pendant les longues heures de veilles qui durent plusieurs jours, témoignant de l’unité et de l’affection des tziganes.
Certains groupes pratiquent d’anciennes coutumes appelées «pomana». Il s’agit d’un rituel qui consiste en un repas de famille où un étranger est invité, est habillé de neuf et prend la place du mort à table.

« TZIGANE » QUE FAIS-TU ?
Le travail
L’activité professionnelle est en général liée au nomadisme.
- Les artisans : vanniers, rempailleurs, étameurs, rémouleurs, chaudronniers, forgerons, sculpteurs… sont des activités en voie de disparition mais où les tziganes sont restés maîtres.
Les activités évoluent, et chez les travellers anglo-saxons beaucoup sont peintres en bâtiment, couvreurs et dans les travaux publics.
- Les artistes : les théâtres ambulants, cinémas, acrobates et gens du cirque, sillonnent les routes. Les Tziganes d'Europe de l’Est parcourent encore les routes avec leurs caravanes, leurs singes et leurs ours qu’ils font danser sur les places publiques à la joie des enfants.
- Les musiciens : la musique tient une grande part dans la vie des tziganes. Elle évolue et s’adapte aux pays traversés.
Elle a aussi influencé les folklores locaux et la musique populaire.
Les « Czarda », valses et danses hongroises, le jazz des années 30 avec la guitare de Django Reinhard, le «Flamencas» de Manitas et des Gypsies King, les mélodies russes de Volia Dimitrewich… sont des exemples de cette diversité et ce mixage culturel. Il faut citer le théâtre «Romen» de Moscou.
- Les commerçants : beaucoup ont une activité ambulante caractérisée par la vente de toutes sortes de marchandises au porte à porte (textiles, tapis, chaises, etc…) D’autres exercent leur commerce sur les marchés publics.
- La Bonne Aventure : parmi les plus vieux métiers des tziganes dans le monde, les femmes excellaient dans la lecture des lignes de la main et des prédictions de l’avenir. Grande psychologue, la femme tzigane a en général beaucoup de succès.
- Les saisonniers : pour les grandes familles, les vendanges, les récoltes de fruits et légumes sont des activités saisonnières appréciables.

La religion
En règle générale le tzigane est croyant, il est monothéiste. Del ou Devel signifie Dieu en langue Romanes et peut trouver son origine dans la contraction de Deva (Déesse indienne) et El qui signifie Dieu en Hébreu. Ceci n’est qu’une hypothèse qui pourrait laissé penser à quelques liens avec le monothéisme Abrahamique.
En général, les tziganes adoptent la religion des pays ou ils séjournent. Musulmans en Orient, ils embrassent le Christianisme à leur entrée en Europe.

Le Catholicisme
La grande majorité des Tziganes d’Europe sont catholiques mais leurs croyances ne dépassent guère la participation à quelques pèlerinages (Sainte Marie de la Mer et Lourdes), et quelques rites et cérémonies religieuses tels que baptêmes des enfants et enterrements.

Le Pentecôtisme tzigane
Il trouve son origine dans la réforme et les mouvements anabaptistes protestants.
Né en 1950 en Bretagne, la Mission Evangéliques Tzigane Vie et Lumière se développe très rapidement par la formation des premiers prédicateurs, sous la conduite du pasteur Clément le Cossec, son fondateur.
A ce jour, il y a en France plus de 120 000 Tziganes et voyageurs pentecôtistes, encadrés par une ossature spirituelle de plus de 1300 prédicateurs. Très rapidement, le réveil s’est étendu au reste de l’Europe jusqu’en Inde et aux Amériques. On compte aujourd’hui dans ce dynamique mouvement plus d’un million de chrétiens évangéliques, et 4 600 pasteurs.
Des postes d’aumôniers et visiteurs de prisons tziganes ont été officiellement créés depuis les années 1980.
Depuis 1995, une union a été créée, composée de plusieurs mouvements tziganes de diverses nations, appelé « GATIEF ». Le but de cette union : l’aide a l’évangélisation ainsi que diverses actions sociales et humanitaires internationales qui ont été mises en place dans les pays de grande pauvreté au profit des tziganes démunis (orphelinats, homes d’enfants, écoles, instituts, centres agronomiques…).
Les Tziganes pentecôtistes ont participé largement à la résurrection et l’unification de la langue Romanes par la traduction de la Bible et divers ouvrages en langue tzigane.

Les orthodoxes
Parmi les tziganes d’Europe Centrale, de Russie et de Grèce, la grande majorité d’entre eux sont rattachés à la religion Orthodoxe.

Tziganes et Islam
Il apparaît peu vraisemblable, pour certains, que des Tziganes puissent être musulmans. En général les tziganes ont adopté la religion du pays où ils se sont installés depuis des décennies voire même depuis des siècles.
Dans les Balkans et la Macédoine et jusqu’au Pakistan, la grande majorité des Tziganes sont de confession musulmane.
- Au Kosovo et en Albanie, les Roms et Ashkali y sont installés depuis plus de 600 ans et leur arrivée coïncide avec l’implantation de l’empire Ottoman. Ils furent de tendance sunnite mais malgré leur assimilation religieuse vécurent en marginalité, rejetés et mal accueillis dans les mosquées, ils fréquentaient peu les lieux de cultes et il leur était interdit d’entrer dans bien des établissements publics.
Durant les dernières guerres interethniques avec la Serbie de nombreux Tziganes eurent à souffrir de préjudices, de discriminations et de véritables «pogroms» furent organisés.
- En Macédoine, dans la seule «amalha» (quartier Tzigane proche de Skopje) on dénombre plus de25 000 Roma dont la grande majorité sont musulmans, la mosquée trône au Centre de Shutko-Rizari, le Maire,la police, le docteur, le pharmacien, le directeur d’ecole... sont tziganes.
- En Croatie et en Serbie la population Tzigane est mixte, on y rencontre aussi bien des Roma Orthodoxes que Musulmans. Les Tziganes de Croatie et de Yougoslavie ont particulièrement souffert pendant la dernière guerre et avant la dernière guerre. Le régime « Ustashi » créé dès avril 1941 en Croatie fut particulièrement virulent à l’encontre des Tziganes Orthodoxes et Musulmans et avant même l’arrivée des premières troupes nazis des milliers de Tziganes étaient exterminés. On dénombre le chiffre de 26 000 Tziganes exterminés durant la période entre 1941 à 1945 en Croatie. Beaucoup d’entre eux cherchèrent à fuir et tentèrent de joindre les pays d’Europe de l’Ouest sans grand succès.
Dans le Sud Balkans la grande majorité des Tziganes sont de confession Islamique. Dans la ville de Leskovas, une église est née et plus de 700 tziganes autrefois musulmans ont embrassé la foi en Jésus.
- En Turquie, les «Tchingénés» (nom donné aux Tziganes) sont au nombre de 500.000. Dans le seul quartier de «Sulukulé» tout proche des remparts de la vieille ville d’Istanbul, vie une communauté importante de Tziganes. Vers le sud de la région de Tarse des Roma voyagent encore avec leurs chariots tirés par des chevaux.
- En Israël, aux portes de la vieille ville, dans le quartier Est, vivent depuis près de cent ans les «Domaries» venus de Jordanie, de Syrie ou de Turquie. Les Domaries appelés «Nawars» non acceptés par les Arabes et Palestiniens vivent en marge, rejetés à la fois par la communauté Israélienne et Palestinienne. Des milliers de Domaries vivent également en Jordanie et en Egypte.
Les Domaries sont pour la plupart d’entre eux de confession musulmane, certains, depuis une décennie sont chrétiens Evangéliques. On peut estimer de 2 à 3000 le nombre de Tziganes vivant à Jérusalem, Gaza, Beersheba… De nombreuses familles de Tziganes de Russie vivent à Haïfa.
- De l’Irak au Pakistan, en passant par l’Iran et l’Afghanistan, de nombreux groupes de Tziganes sillonnent ces régions. Les Nourries, les Lauries, Les Koulies, les Koutchies, les Zargari sont pour beaucoup d’entre eux encore nomades certains se sont sédentarisés aux abords des grandes villes,
Bagdad, Téhéran, Kaboul... des milliers de Tziganes qui ne connaissent pas encore l’Evangile.
-Dans les anciens territoires de l’URSS, Caucase du Sud, Azerbaïdjan, Turkestan, Turkménistan, Ouzbékistan, Kazakhstan, Mongolie (...) vivent des centaines de milliers de Tziganes Musulmans. On a découvert des Tziganes « Loulies » dans le Turkestan chinois et au Tadjikistan.

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